Je vous ai laissé dans l'interrogation.
Le désir que je guérisse, le souhait que vous guérissiez, le vœu que nous guérissions dépend de chacune et de chacun.
Ainsi qu'il est écrit ailleurs, plaise au ciel que vous l'entendiez et y soyez sensibles, - « Cela suppose que nous commencions par nous laisser saisir la main par Jésus, afin d’éprouver d’abord nous-mêmes la puissance de libération et de guérison de sa Parole. » (Père Joseph-Marie).
Il est un deuxième aspect que nous n'entendons guère et qui nous semble accessoire.
C'est celui de faire lien entre ce que nous recevons comme bienfait, physique, bien réel et sensible et ce qui vient de l'esprit qui nous anime, qui est en nous assez confus.
Or ce lien, qu'il est nécessaire de réaffirmer, car nous sommes de corps au milieu des hommes, tient dans ce qui est affirmé par le Christ lui-même à plusieurs reprises :
Par exemple : Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,4.
1 Jésus étant descendu de la montagne, une grande multitude le suivit.
2 Et un lépreux s'étant approché, se prosterna devant lui, en disant : " Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir. "
3 Jésus étendit la main, le toucha et dit : " Je le veux, sois guéri. " Et à l'instant sa lèpre fut guérie.
4 Alors Jésus lui dit : " Garde-toi d'en parler à personne; mais va te montrer au prêtre, et offre le don prescrit par Moïse pour attester au peuple ta guérison. "
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »
Voilà qui paraît étrange et paradoxal.
Le témoignage n'est pas d'informer tout un chacun de notre guérison, mais d'observer la loi prescrite, que le Christ n'est pas venu abroger, mais accomplir.
Entretenir ou faire lien, apporter témoignage, c'est celui de nous tourner vers celui qui détient les clés du royaume des cieux.
C'est rendre grâce de ce que le Seigneur est venu accomplir en nous.
Dans l'Évangile selon Saint Matthieu, il est souvent fait mention du royaume des cieux, notamment au Chapitre 16 :
15 Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis? "
16 Simon Pierre, prenant la parole, dit : " Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. "
17 Jésus lui répondit : " Tu es heureux, Simon, fils de Jean, car ce n'est pas la chair et le sang qui te l'ont révélé, mais c'est mon Père qui est dans les cieux.
18 Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle.
19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux : et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. "
20 Alors il défendit à ses disciples de dire à personne qu'il était le Christ.
Par écoute, par obéissance, ce qui est identique, je viens ici porter témoignage, avant ma guérison, de me tourner vers le Pape François, ou de m'adresser à celui vers qui il me conduit de paraître, afin de lui dire ce que j'aurais aimé dire au grand jour.
Oui, celui du cri que je porte, je ne peux plus le taire, car j'ai entendu son appel par son Encyclique et les cris des hommes.
Mais ma guérison, je l'acclame et remercie le Seigneur, « Laudato si’, mi’ Signore », avant qu'elle ne survienne.