PREMIUM EUROPE

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Éloge du culot de la langue française

S'il y a deux adjectifs entiers, incompatibles,
En cela, gratuite et obligatoire, sont terribles
Parmi tous elle vient frapper notre puberté.
Ce sont ceux qui obligent à acheter la liberté,

Ils l'appellent depuis jadis l’Éducation nationale,
Sans cesse difforme, elle se réforme haut et bas,
Comme si elle nous devait, chose la plus banale,
Nous apprendre ce que discutent nos vieux : le débat !

Ils y mettraient plus d'orthographe et de grammaire,
De tous les verbes au subjonctif, ce dernier aqueux,
Serait un conditionnel, que sais-je encore de son air,
Voudrait nous faire asseoir tels de pauvres gueux.

De nos jeans, de nos jupes, nos pantalons, culottes,
Râpés sur les précieux bancs des écoles, les chaises
Développent le bien durable, l'héritage, nous dorlote
Pour que nous soyons en un gaz carbonique, à l'aise.

C'est à n'y rien comprendre, ce que j'ai le plus retenu,
Des heures passées, moyens les plus beaux, professeurs,
Ce furent les entre-cuisses s'ouvrant, parenthèses retenues,
Masculins ou féminines sur le divan d'un sexe connaisseur.

J'ai mis toute mon ardeur et de leurs précieux courages,
À mettre à nues toutes leurs connaissances des livres,
Extraire la substantifique moelle et en tous les âges,
M'exciter à la belle reproduction, au plagiat qui délivre.

J'ai copié, recopié sans cesser, évoquant mes plaisirs
Partagés en thèses et anthèses, sublimes fornications
De nos esprits vaillants, introduisant toute la culture
En de plus savantes valeurs pour toutes destinations !

Connaissant l'époque de tous les divins extrémismes,
Je suis devenue propagande en parties cabalistes,
Revendiquant l'appartenance aux genres, académisme
Grand, souverain et pluriel qui exclue toutes les listes.

Me voici devant vous forte de mon bel éclectisme
Pour faire mieux et dire, chanter et danser ici et là,
Aller, tonner le monde, cette terre par le syncrétisme
L'isthme de France, mon lit, ma gouaille, le matelas.

Le Vent de Lune et Thève

CDL @ memoires-resistances.dordogne.fr
Que me dit-elle, que me dit-il ?
Le vent émet des bruits contre la maison ;
Portes et volets claquent en la presqu'île
Comme s'il fallait partir pour taire le son !

Que me dit-il, que me disent-elles ?
Anaïs et Chloé devant la carte partagée
En des frissons de printemps, si belles
De ce temps maussade et ombragé.

Que me disent-elles, que me dit-il ?
Ce météorologue, de l'orage ennemi
Il ne veut rien faire, rien de fertile,
En cette mer démontée à demie.

Que me disent-ils, que me dit-elle ?
La marine bat le nord pavillon,
Fait entendre la gauche sentinelle,
Sur le toit sombre du tavillon.

Que me disent-ils, que me disent-elles ?
Les bourrasques frappent à l'unisson,
C'est quoi ce bruit, ces ritournelles
Ces engagements, ces honnis sont ?

J'attends qu'elle se calme, la tempête,
La houle furieuse parmi tous les êtres,
L'ouragan vient au quatorze de la fête
Pour le sang, le silence après les traîtres.

« Les météorologues »

En pèlerinage pour suivre Notre Père - version 3

Note d'introduction :

Prière chantée du Notre Père

Que Notre Père nous garde en son chemin et que nous puissions le suivre sans s'égarer sur la route de notre pèlerinage...

(chant - au rythme 1-2 - de marche recueillie, destiné aux étrangers et voyageurs qui partagent leur repas tels les pèlerins d'Emmaüs, en ignorant ou en sachant que le Christ est ressuscité, qu'il est présent au milieu de nous)

Sois ma parole, oh Notre Père,
Sois ma parole en ce jour.
Sois ma parole, oh Notre Père,
Sois ma parole pour l'Amour.

Nota : l'ordinaire de la célébration, de la messe de ce jour impose un ordre différent des versets. Si nous entendons Ta Parole, Seigneur, « que  ta volonté soit faite » ici et afin de mieux y répondre. De fait, nous pouvons en modifier l'ordre selon le rituel.

Vers Toi je vais de ma prière,
Vers Toi qui mets toute lumière,
Vers Toi je vais de ma prière
En ce beau jour sur cette terre.

Sois Un en nous, Église,
Oh Fils de Dieu, Amour.
Sois Un en nous, Église,
Ton cœur pour toujours.

Nota : l'expression du Notre Père commence ici, après le refrain figurant au début (« Sois ma parole, of Notre Père, sois ma parole en ce jour »)

Que nos chants de louange,
Te remercient aussi pour eux.
Que nos chants de louange,
Viennent glorifier tes Cieux.

Nota : pour eux alternative de pour leurs yeux, i.e. ceux qui peuvent te voir en nous et nous en eux, nous qui avons si peu de foi que nous n'avons pas Ta vision car Tu nous l'offres par Ton regard, Celui qui vient à nous.


Sois sanctifié en ce jour,
Ton nom est très saint.
Sois sanctifié en ce jour,
Comme il le sera demain.

Nota  : Hosanna de nos deux demains alternative de Comme il le sera demain. Le pèlerinage est chemin de vie, de tous les jours. Le dimanche est jour du Seigneur et les autres jours de la semaine sont pour nous un dimanche. N'ai-je vu en ces jours pluvieux les aveugles qui riaient ?
Ajout version 3 : ils voient eux aussi et chantent
« Hosanna au plus haut des Cieux »

Que ton règne vienne
En notre Église, Notre Père.
Que ton règne vienne ;
Qu'Elle Te célèbre oh Notre Père.

Nota : alternative oh est accentué haut pour fortement, hautement.

Que ta volonté soit faite
Par Ton signe, à genoux.
Que ta volonté soit faite
Dieu, penché vers nous.

Que ta volonté soit faite
Par la Croix de Ton Fils.
Que ta volonté soit faite
Ressuscité est Ton Fils.

Que ta volonté soit faite
Par le souffle de l'Esprit
Que ta volonté soit faite
Et que toute famille te prie.

Nota : Il m'a demandé de sourire car Sa mère très sainte a pleuré de joie.
Je vous salue Marie est représentée par les 7 versets « Que ta volonté soit faite ».

Que ta volonté soit faite
Par l'ange saint du Seigneur
Que ta volonté soit faite
A Marie comblée de bonheur.

Que ta volonté soit faite
En Ton Église nous tous ;
Que ta volonté soit faite
Pierre vivante en nous.

Que ta volonté soit faite
Pour tes églises, Notre-Dame,
Que ta volonté soit faite
Prière et silence de toute âme.

Que ta volonté soit faite
A toute femme, à tout enfant.
Que ta volonté soit faite
Pour tout homme confiant.

Que ta volonté soit faite
Qu'ils portent joie de Dieu.
Que ta volonté soit faite
Comme elle est aux Cieux.

Que ta volonté soit faite
Dans le désir d'être avec Toi
Que ta volonté soit faite
Toi qui est notre seul Roi.

Nota : J'ai vu la Mère de notre enfant Roi qui arrive en notre fête.

Tu es ici, pain et vin, Christ,
Tu es ici, en eux notre charité,
Tu es ici, pain et vin, Christ,
Pour ton repas, Ta volonté.

Pardonnes-nous nos offenses
Que nous savons ou ignorons.
Pardonnes-nous nos offenses
Tends nos mains aux larrons.

Garde nous de toute tentation
Par ton Esprit, par Notre-Dame,
Garde nous de toute tentation
Aidés de nos sœurs, de toute âme.

Mais délivre-nous du mal
D'hier et d'aujourd'hui.
Mais délivre-nous du mal
Qui en demain soit la nuit.

Car Tu es la lumière, vie,
Amour, puissance et gloire
Car Tu es la lumière, vie,
Royaume de tout espoir.

Nous te chantons, Oh Notre Père,
Aujourd’hui et toujours
Nous te chantons, Oh Notre Père,
Alléluia, Alléluia, Ton Amour.

Du Tennessee traduite en français

Nota : « Garde nous de toute tentation » est spécifique à cette traduction mais vient reprendre s'il est possible du sens originel « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Dans la mesure où notre action de grâce, nos demandes, etc. sont l'expression d'une communauté qui,
si elles se réfèrent à la Foi de l'Église (Cf. Credo),
font état d'une humble et pauvre foi, nous souhaitons exprimer la prière du Notre Père afin qu'elle contribue à
élever notre foi à Celle du Christ, Foi de l'Église. Dans ce notre Père, nous t'en prions,

François notre pape,

fraternellement par ce notre Père

Par ce « ne nous laisse pas entrer en tentation » et par « Que ta volonté soit faite », au caractère près de vous, nous vous prions de pardonner nos erreurs comme nos fautes.

Texte du 24 novembre 2013

Mis à jour le 29 novembre 2013, jour de fête d' ‘Il Padre Maestro’

Réactualisé le 30 novembre 2016

Ajout de péroraison (16 septembre 2017) - Deo Gratias version 1 de Mona Uedlp :

Que puis-je donc faire Pierre
Pour Marie, pour toi Fourvière
Qui soit couronne en L’Église
Que tous en prière chante, lise ?

Es-tu fidèle apôtre de ce lieu
Qui soit en France ville milieu,
Du chemin qui mène à Rome
Comme parfum, Sion, l’arôme ?

Alors je suis seulement pèlerin
Je chante, lis, prie, ris, alexandrin,
Que pour vous signifier qu'en l'air
Il est pour tous, tout : le Notre Père.

Ouvre la jungle à la vie

Oh Seigneur, ne viens pas assouvir ma faim
Qui m'est profonde ! En mon corps de ton pain
Et de ton vin divin, prière, je veux jouir en ce jour
Du lendemain appelle moi pour me dire bonjour.



Réveille moi de mes songes et des pauvres misères
Élève moi de mon enveloppe, de tout ce qu'y ici ère
De ces os qui tremblent tels des cœurs battant, lèvres
Qui ont des paroles fausses et apportent les fièvres.



Que je veille, aide-moi, sur mes passions voraces,
Qui me dévorent de l'intérieur d'un cancer coriace,
Pour que s'apaisent mes douleurs et mes tourments,
Moi qui espère demeurer enfant ; être, rester innocent.



Délivre moi de mes jours mauvais, de mes adultes envies
De ces besoins funestes, de mon enivrement, d'eau de vie
De mes calamités de plaisir, d'ouvrages et de recueils
De mes écrits passionnés, mes lettres, tous mes écueils.



En ma comédie humaine dont j'ai pour tout rôle aimant
La religion sinistre que d'essayer, tous les jours tournant
Des contorsions qui accablent sur mon lit de satisfaction
"Étends sur moi, sur eux, le linge du Salut : ta purification !"

20160630116321525

VIL AN

Voila déclarée l’opprobre qui se nomme si juste,
Étriquant par son pouvoir inique, ruine défaillante,
La liberté qu'il nie des corps, nos esprits des bustes,
De ceux qui se soulèvent, futur, vagues déferlantes ;


Elle entend circonscrire la nature en une petite place,
Autorisant seuls les murmures, étouffant tous les cris
Il ne s'agissait de rien, rien qu'un petit poids de Laplace,
"La bronca du piètre matador s'échappant du thymus : le ris !"


Ah, la où l'un veut casser, l'autre en douceur est permis !
Terreur de l'un par l'autre neuf, c'est le règne de Daech,
Aux lois bafouées répond pour les biens toute l'infamie
Qui entend restaurer par éclats tout ce qui l'a faite pêche.


Penses-tu encore échapper à tous tes coups par Séville ?
Tu as mis trop peu, trop peu pour honorer le social vœu
Le sort des villageois et de Paris, la capitales de ses villes
Pour qu'elles boivent, écoutent la lie, le lait d'un meuh.

@manuelValls @BCazeneuve #Vil an #133 http://unpasenavant.blog.free.fr/inde x.php?post/2016/06/23/VIL-AN #50

ATTENTE

Vous attendez quelqu'un quelque chose
Une date, un Vendredi, que sais-je pour#63
Cesser, stopper, légitimer ce que l'un ose
Ou que l'autre dénie, ici quelque amour !#56

Faut-il donc toujours que nous ramenions
Tout en bas du sol, de la tour à la grève#58
Par vos négations ou celles d'autres, Nation
Qui dans l’unicité du peuple, ne fait trêve ?#50

N'avez vous pas compris que ces supplices
Sont vains, qu'il importe ici de reconnaître#54
Un seul mot qui permette de garder l'édifice
Un mot, amour, pour tous et tout connaître ?#51

Oui, je peux encore prier ou allumer le feu
De la colère de vos dieux vils et terrestres#52
Car je sais et maîtrise toutes armes, affreux.
Le verbe m'est donné pour qu'il soit senestre.#46

Ah vous pensez que je rappelle l'infamie !
Vous imaginez le retour funeste des nazis !#54
Ignorants que vous êtes, elle est déjà amie,
Un peu accaparante pour troubler les zizis !#51

  1. Attente #107#102

MES PAS

Oui je cause, je dis, je jacasse mais je ne parle pas.
Je n'aime pas, je me perds ici, je vais, mais je ne suis pas,
Je vivote là-bas, je meurs ailleurs mais n'existe pas,
J'ai secoué ma poussière en ce monde, je ne marche pas,
Mais quelqu'un m'a précédé et j'en cherche les pas.
Il m'a enseigné pour que je lève les yeux, que je suive ses pas.
Je n'ai pas voulu, j'ai résisté et je suis resté l'immobile pas.
J'ai refusé et j'ai essayé d'effacer sur son chemin tous les pas,
Ceux de la vérité, de la vie éternelle auxquelles je ne crois pas,
Puis ils sont devenus nombreux, j'ai croisé d'autres pas.
Nos pas se sont emmêlés et nous faisons les cents pas.
Ils ont laissé des traces ici, là, là-bas, ailleurs des pas,
Des pieds droits de pas, des pieds gauches d'autres pas,
J'ai cru vingt fois trébucher, j'ai perdu le sens et mon pas
A faibli sous les ampoules et la lumière aveuglante, pas
Si difficiles d'aller, de continuer, avoir les mets d'un repas.
J'ai mangé à satiété, pain et vin, en orgies à tomber d'un pas
Sur un lit, un matelas : horreur d'un cauchemar ou un rêve pas
Achevé. Alors, soudainement j'ai vu une main ferme, d'un pas
Affirmé, stoppé devant moi. Elle s'est ouverte, ne se referme pas
Elle m'attend. Tous les autres pas sont présents, ils ne viennent pas
Pour m'empêcher de bouger. Elle est don, rassure, ne me force pas.
J'ai encore une marche pour l'atteindre d'un pas ; je ne recule pas,
Que j'ai un petit peu d'énergie et d'espérance avant mon trépas.
J'ai dit Seigneur en ce dernier pas ; il arrive mais ils ne le voient pas.

Mes #pas #131 http://unpasenavant.blog.free.fr/index.php?post/2016/06/15/MES-PAS … … #100

PAYS

Chers et pauvres pays d'ici, des hauts de la France
Contraints de suivre diktat, d'autres lieux les errances.
Par de vaines manœuvres et découpes, géographie
Détournée des cours d'eau et de toute philosophie.

C'est le pouvoir d'une caste, d'un jardin, archaïsme
Ignorant l'eau, les vents, le soleil apportant le séisme
D'une écologie elle se réclame, terreurs en son logis
Battant amaryllis et même roses : tout se qui interagit.

Elle n'a qu'une idée fixe, renouvelée, elle se replante.
D'une génétique, monoculture, répandue, pullulante
Elle se voudrait bouillon, civile nourriture, opulente,
Pour remplacer les orties ou les riches lys trop lentes.

201606130746 permalien #Pays#136#101

Hier encore

Hier je pouvais encore et trop difficilement
Entendre tous les mots, les grands tourments,
Bref, les ravages faits de ma cave au salon,
Tous les meurtres et les vols à la télévision.

Puis sont venus les temps des pauvres disettes
Les discours de haine, les représailles miettes
Qui hachèrent les hommes, femmes et enfants
Pour en faire bidoches, manger de l'éléphant.

Cela n'a pas suffi, il a fallu aussi qu'amère,
Toutes les eaux s'écoulent sur mes terres,
Inondant mes vignobles, tous mes pâturages
D'un coup se trouvaient disparus mes paysages.

Enfin, la vermine sur les murs est apparue
Des jardins aux toits, les traces des viles rues
Les orties et les mousses, des herbes racailles
Ont envahi la grand'place, détruisant la rocaille.

Cet état de retour à une nature brute et folle,
Je l'ai vécu très proche et jusque dans mon bol.
Jadis j'avais le matin, je me souviens des faits
Un bon petit déjeuner, café, chocolat au lait,

Confiture, croissant au beurre et autres mets.
C'était le début d'un jour heureux, sans guillemets.
La radio égrainait des chansons entraînantes
Et nous partions alors d'une marche tonnante.

Nous étions très occupés à parler avec entrain
Des chefs et des patrons un peu parfois bourrins.
Ils avaient l'habitude de raccourcir nos pauses
Alors que nous fumions sans idées et sans causes.

Il n'y avait alors pas d'autre raisons, le grand soir,
Que de danser, de nous retrouver ou de s'asseoir.
En famille nous partagions avec des amis, voisins,
Ce que nous apportions : des victuailles et des vins.

Ce furent des fins de semaine si joyeuses et rapides ;
Nous n'avions pas le temps de les trouver insipides.
Les cheminées des usines continuèrent à brûler
Les horaires bien vite et les richesses accumulées.

C'est ainsi que nous laissions alors pour les vacances
Nos ouvrages, nos papiers, nos soucis, contredanses
Quelques impôts glanés par justes promotions au mérite
Qui commencèrent dans nos lieux à s'installer en gîtes.

S'ils n'étaient pas bienvenus, nous n'en avions cure,
La gêne occasionnée entamait que de peu notre sinécure.
Mêlés aux polluants que nous trouvions sur les côtes
Ils ne recueillaient aucun rejet de l'un ou par les hôtes.

201606120819 permalien #Hier encore#128#100

TABLEAU NOIR

T'as beau écouter les gens,
Parler les langues de l'Orient
Au couchant, si tu ne mets
Le cœur en avant, c'est navrant.



T'a beau chanter la misère
Écrire des livres, tracer des vers
Te recueillir dans les cimetières
C'est pas la vie, c'est la poussière.



T'as beau danser les fêtes d'un soir
Te contempler dans le miroir
Oublier tout, beaucoup trop boire
C'est l'hilarant bonjour bonsoir.



T'as beau travailler au fil des jours
Accumuler bourse et tous les cours,
Courir de banque en doux séjours
Si tu es seul t'es pris de court.



T'as beau aimer l'un ou l'autre
Passer des heures projet les nôtres
Dans la lie tous deux se vautrent
En des mots, c'est toi, pas l'autre.

T'as beau construire une maison
Essayer de vivre avec juste raison
Allumer le feu, te chauffer au tison
Ouvrir les portes, il reste une cloison.



T'as beau penser large et grand
Des frontières béantes aux migrants
Il y passe quelques rares brigands
Qui abattent et jouent les intrigants.



T'as beau prier d'avoir charité
Ils ne jurent que par égalité
Et font payer à tous l'iniquité
Qu'ils proclament fraternité.



T'as beau agir, te souvenir
Des jours heureux, de l'avenir
Meilleur, échafauder, aboutir
Ils bousculent cela sans soupir.



T'as beau leur répéter la leçon
Pêcher ce qu'il faut à l’hameçon
Ils en veulent plus et des tessons
Coupants sur grève nous amassons.

Bienvenue

Dans toute la foule,
Je sais que tu es là.

Toi qui est mon amie,
Toi dont j'embrasse
Le visage dans la nuit
En ce jour qui vient.

Tu n'es ni un rêve
Ni un songe humain.
D'un baiser d'amour
Tu enlaces mon corps.

D'étreintes en mon cœur
Mon esprit t'est « chérie ».
Car mon réveil est pour toi
Comme le jour est lumière.

Elle provient de notre Père,
Artiste et créateur, qui,
D'un être, m'a offert sœur,
Dessein suprême de peinture,

Il t'a fondu, forgé, sculpture
Vivante. De ma connaissance
Pauvre, d'un tableau vide
De nature et de science

Son doux pinceau a levé
L'ignorance et par touches
Légères dévoile la conscience.
Du doute, idée, vient le sourire.

Sur le lange une prière, un regard
S'est posé, puis vers notre Mère
Si belle et bonté, s'adresse à nous
Se penche et elle, le oui à genoux.

Nous ignorons ses souffrances
Comble de l'humanité,
Qui remplit tout d'offrande
Pour la paix le pardon, félicité !

Que nous dit-elle, en silence,
La mère de toutes déesses
Et des saintes Appoline ?
Elle garde, pétrifié, à son côté

Trinité, le bois de la Croix
Et son calice ouvert, pain
Et vin partagés pour la fête
De la vie et de toute éternité.

Viens, mon amie, ma sœur,
Mon cœur, mon corps, mon esprit
Te reconnaissent. Dans ma faim
Et ma soif, c'est toi mon âme,

Que je discerne enfin.

L' ENVOL

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue
De quitter ton toi,
Tes parents. L'avenue

Est ouverte à tes amis,
Chanter, danser, manger
Comprendre les ennemis
Et toutes les idées ranger.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

En ton esprit se bouscule
Ton rêve d'avoir et d'être.
Va, sans savoir, ne recule
Pas, marche, sois maître.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

Ose, du sommeil lance-
Toi ; émerge des songes.
Du temps aie confiance,
Regrette les mensonges.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

Le vent de la nature
Souffle et te pousse.
Monte en la mâture
Navigue la mousse.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

Navigue le mousse.
Sur le navire vivant.
Crainte, la frousse
Te quitte, survivant.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

À la lune le soleil
Fait jour sur la route,
Luit, et merveilles,
Dore la mer d'août.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

Écume du doute
Sur lequel mobile,
Navigante, redoute
Ni l'abri, le roc, ni l'île.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

Tu vas arriver bientôt
En ce pays souhaité
Où l'accueil, Oh, Oh
Est acclamé en la gaîté.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

C'est fête aujourd'hui,
Tu as mis toute l'année
À surfer ouvrant l’huis
Toi, aux amis, pardonnée.

Enfant, réveille-toi
L'heure est venue.

L'envol, c'est la voile,
La force est, pardonne,
Éclaire, il lève le voile
Ce jour est ce qu'il donne.

AQUA

À quoi donc sert mon récit
Mon Twitt mon roman ma poésie ?
S'il est parti loin, n'est pas ici
Il ne parle plus ma langue choisie.

À quoi bon tout ce que je t'écris
Des phrases dites déjà ailleurs,
À quoi bon alerter par tous les cris
Essayer, faire un don des malheurs ?

À quoi bon expliquer ce qui arrive
Prier Dieu, remuer le ciel et la Terre
Tâcher qu'ils aillent sur l'autre rive
S'ils ne veulent garder que la misère ?

À quoi ça rime de faire une prose
D'idées si claires, il reste sourd
En sa contradiction même s'oppose
Tout ce qui tend à être d'amour.

À quoi tient son mâle entêtement
À voir ce qu'il a sous ses yeux
Et proférer, toujours il me ment
Sans m'écouter car je suis eux.

À quoi bon votre science, biopsie
Qui s'acharne à faire revivre
Ce qui n'est jamais mort d'adipsie
Car éternelle, elle continue à vivre ?

GARDE-TOI DU MONDE SI TU NE SAIS QU'Y SURVIVRE

« Loué sois-tu, mon bon Seigneur,
Pour le monde qui nous entoure,
Pour cette terre où nous marchons
Pour le temps qui apporte bonheur
Les lieux où nous faisons le tour,
Les fruits variés que nous mangeons … »

C'est ainsi que nous en appelons
Au petit François, assis, amoureux
De la laïcité, de la nature, des bêtes :
Il exploite le pays, nous l’interpellons
Jeunes ou chômeurs, actifs et vieux
Pour que les impôts et taxes, il arrête.

Vrai, notre pays est par trop malade !
Qu'il se soucie de nos biens durables
En ne coupant pas les petites pousses
Qui grandissent et font belles salades
Menus légers, repas éco-responsable
Santé et sport, rien ne nous détrousse.

En jetant tout à la poubelle, avant
Même de l'avoir consommé, nourriture
Et produit sur nos côtes les stigmates
Si sombres, plouf, des peuples battant
Pauvreté du monde, jetés dans la pâture
Sur la rive du Pô, exténués ils s'abattent
Tels des faux, des flèches, nous alarmant.

Qu'avons-nous à craindre de nos frères ?
Sont-ils maltraités, survivants comme nous,
De l'abandon, dévastation, de l'oppression
Domination, de la violence, de la misère
De l'air vicié, de la poussière ? À genoux
Ne souhaitent-ils pas que nous relevions

Un peu la terre qui nous engloutit par l'eau ? (…)

(…)
N'êtes-vous affligées, Liberté, Égalité
Chéries, de vos souffrances passées :
Du vil rejet du crime sur notre Ukraine
L'Allemagne meurtrie, le Japon éclaté
Par tous nos morts et tous nos trépassés
Par la bombe humaine, toute cette haine ?

En ce jour, jusqu'en la blanche maison
Vous ne savez comment ranger, que faire
De tous vos jouets, des logiques amulettes
Qu'en tirant dessus ou en faisant des tisons
Buzz, rires virtuels en de juteuses affaires
Qui distraient du moment, sang de lurette. (…)

LA FRANCE S'ENGAGE ? ...
@ elysee

... OU LA FRANCE EN RAGE ?
@ partout ailleurs, de la langue de jacques

« Replay » de la Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,6-10.

Oh, mes amis, disciples, frères
Du Seigneur, gardez la confiance
D'espérer en ce jour la lumière
D'être unis au corps qui fiance !

Même si elle nous paraît lointaine,
La vision du salut ; le Christ reste
En nous par présence humaine,
Par son Esprit divin manifeste.

Voudriez-vous quitter l'unité
Parfaite pour être en demeure
Éternelle ? De notre humanité
En marche, est-ce déjà l'heure ?

Progressons humbles, candides,
Sur le chemin ouvert à nos pas,
Sur la route élargie. Si timides
Nous vivons en Lui, n'est-ce pas ?

Nous réaffirmons encore une fois
Que nos seuls désirs, dans la joie
Sont de plaire au Seigneur, parfois ;
De s'approcher de Lui dans la foi.

Sa lumière nous aveugle, sa vision
Si claire et nette apparaît visible
Qu'elle est déjà prière d'ambition
Testament partagé, écrit indivisible.

Par les Écritures, par la Parole sainte
Agissons comme il Lui convient
D'être en son corps plus qu'un plainte :
Un être vit en son amour qui vient.

« Enfantement »

SE TAIRE D'ÊTRE HEUREUX ?

Oh je peux bien te taire, mon âme
Qui te contemple dans ce que j'écris
Ce que je fais pour toi, Notre Dame
Et pour le Fils de l'homme je m'écrie :

Hosanna êtes-vous, je vous prie
Hosanna Il est Dieu, Il est en vous !
Je retiens mon souffle et à genoux
J'ai les larmes aux yeux et je ris.

C'est le jour divin des Béatitudes
Où il n'existe aucune solitude
Pour tous le Seigneur est vivant
Il est éternel et se dresse devant.

Aussi, comme je dois me taire,
Comme je suis hors de cette terre,
Je ne peux plus cacher la joie
Elle parle pour vous avec foi.

J'espère en vous comme en Dieu
Pour que la lumière sur vos visages
Vous éclaire de tous vœux, image
Qui se révèle autour de mes yeux.

Le sourire il est pour Sainte Marie
Il est pour tous contre l'infamie
Heureux êtes-vous d'avoir mère
Qui contemple au delà des mers

Toute notre humanité. Elle l'a dit
La première à Gabriel l'ange
Et reste depuis dans sa louange
Amen c'est pour vous un oui.

Ainsi je me tairai envers Dieu mais pas pour Sainte Marie :
Amen c'est pour Notre-Dame, c'est pour vous que je prie.

En hommage à sainte Eulalie

Réserve : le texte ci-dessous est disjoint de la Cantilène de sainte Eulalie ou Séquence d'Eulalie. Pour consultation, veuillez vous référer au texte original et originel.

Eux la lisent.

Acte II scène 1 du PVB - Transformation de la prière à Eulalie, en sourdine

Eulalie est une jeune fille pure,
Belle, d'un grand cœur, son âme assure,
Sans craindre le mal, les ennemis de Dieu.
Ils veulent qu'elle soit au diable, pour eux,
Mais elle n'écoute pas ces mal deviseurs :
« Qu'elle renie la demeure du doux Seigneur ! ».
Ni pour la richesse ni pour paraître,
Ni le pouvoir qui menace fort son être,
Sa prière est inflexible devant tout,
Au service de Dieu, elle est surtout.
Maximien, roi, la fait appeler.
Tous les païens, il veut les rassembler,
L'exhorter à ne prier pour rien
Et qu'elle fuit ce qui est chrétien.
Elle s'unit, par don, à l'Esprit Saint
Et cède aux bourreaux sous les chaînes,
Garde sa virginité qu'ils traînent
Vers la mort. Elle vit d'honnêteté.
Ils viennent, par le feu elle est jetée ;
Mais sans taches, elle ne brûle pas.
Le roi païen ne croit en son trépas
Ordonne de lui trancher la tête.
La Belle ne s'écrie pas : « arrête !
Messie le dit : laisse ce siècle faire. »
Signe, la colombe quitte l'enfer.
Nous tous implorons ton pardon, Dieu,
Que nos prières, larmes de nos yeux,
Que la vie les paroles d'Eulalie
Incitent à la clémence, pour eux délie.


Le martyre de Sainte Eulalie, toile de John William Waterhouse, 1885

@ tate.org.uk - London - commons.wikimedia.org

Peuples réveillez-vous, c'est ta solitude

Oh peuples réveillez-vous, Damas est tombée
Comme hier Bagdad et une autre vient,
Personne n'entend le tocsin, ville bombée
Ruines au salut d'Homs, du mont et du bien.

Ne prenez part au combat ; Île désarme !
Car pour défendre, pour vaincre avec les justes
Pour conserver les droits même qui s’alarment
Il faut percer le noir de ce qui fait l’injuste.

Au nom de ce tu crois, liberté, égalité
Qui crient et mettent la fraternité à terre
La rouant de vils coups, prodigalité
Funeste, opposées à tous ces cimeterres,

Penses-tu donc vivre encore sans prière
Sans la vision d'en haut, surhumaine
Qui se fit en Nicodème comme hier
Qui se penche sur nous, belle et hautaine ?

Imagines-tu un instant l'abandon
De tout l'Œkoumène qui se faisant
Homme, par Dieu ou d'Allah, don,
Se nierait en l'humanité, malfaisant ?

Il y a grande confusion à trop parler
Ensemble. Alors pour en discuter faut-il
Donc que tu supprimes l'autre ? Allez,
Continue seul ton ouvrage inutile.

Je me rends à ta solitude.

Je crie de joie - Ils crient de joie

Je crie de joie
J'ai la joie d'eux
Je crie de joie
C'est pour les Œufs

Tu cries de joie
Sans savoir pourquoi
Tu cries de joie
Pour qui, t'es coi !

Elle crie de joie
S'est mis à nu
Elle crie de joie
Elle vit dans la rue

Il crie de joie
Il l'a peut-être su
Il crie de joie
C'est une issue

Nous crions de joie
C'est la Pâque il est
Nous crions de joie
Rions fort aime-les

Vous criez de joie
Vivants nous sommes
Vous criez de joie
C'est pour la comm'

Ils crient de joie
Tous carillons
Ils crient de joie
Nous y allons.

Les autres en joie
Viennent rire
Les autres en joie
Sonnent le fou rire.

Tous ils crient
Ils sont tous sons
Tous ils crient
Vivants ils sont

Il est la Joie
Rédemption
Il est la Joie
Résurrection

PRIÈRE AUX ENNEMIS

À la parole d'hier, de haïr tes ennemis,
Le Christ nous répond d'aimer et de bénir
Ceux qui te maudissent pour n'être plus amis,
Étrangers veulent rester et à jamais périr.

De ceux qui te maltraitent, ton corps
De leurs injures persécutent ton esprit,
Prie pour leurs vies, rejette tous les sorts,
Conduisant à la mort dont ils se sont épris.

Ils veulent ignorer ce qu'ont été leurs pères,
Ils ont oublié d'avoir été portés : leurs mères !
Vers les cieux ils renient toute bonté de la Terre
En invoquant un dieu que pour tuer et pour taire.

Aussi, adulte ou enfant bien vite revient
Bien vite en ta maison, car déjà il s'y trouve
Discours de haine et la colère qui vient
Et tes parents l'acclament, elle les retrouve.

Ton père est en sa vie, retraite laborieuse
Assis près de ta mère avec tous leurs sourires
Tournés vers toi, femme ou homme, soucieuse
De son logis pour le bien-être et les rires

Interrompus au loin par des sons indistincts
Dont personne ne sait s'ils sont d’autres enfants
De vos bébés qui pleurent ou de leurs cousins.
Ce sont les bruits des armes ou des combattants.


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