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Une analyse du rapport à la ligne de la compétitivité

D'une manière générale, et ce propre écrit n'échappe pas à cette règle, tout ce qui est formulé de façon matérielle est postérieur à l'idée, à la pensée qui l'a fait naître. Truisme, me direz-vous.

Le titre est évocateur, il s'agit d'un pacte. Une politique peut se conclure ou se révéler par un pacte, non l'inverse. Si une politique n'était de ne réaliser qu'un pacte, elle serait de piètre envergure ; n'y a-t-il pas eu de grands pactes, pacte d'alliance ou parte colonial. Nous ignorons toujours quel était le dessein de Faust envers Méphistophélès !

La politique se voudrait être stratégie et tactique ; si ces dernières sont préalablement annoncées en discours ou en écrit, il est à craindre, qu'étant parfaitement connues, la politique en retour ne puisse atteindre son résultat. La stratégie politique et son application, sa tactique, nécessitent un minimum de secret pour être efficientes. Ainsi ce pacte est hors de la politique ; il est d'industrie s'il n'est industriel ...

Alors qu'y a-t-il à retenir d'un pacte - 74 pages d'un constat dont le profane avait déjà connaissance avant d'y apporter un œil distrait ? Il a été décrié avant que d'être paru ; voyons donc ce qu nous pouvons faire pour en extraire, son point essentiel, la compétitivité, dont les uns et les autres nous rabâchent les oreilles. Yeux et oreilles nous permettront peut-être de percevoir plus loin, qui sait ?

Le tableau est brossé : c'est l'alerte et le secours déclinés en 6 parties et une proposition de solutions réparties en conclusion et propositions. De fait nous savons déjà qu'il ne s'agit pas d'une conclusion.

Nous n'avons pas bien compris le terme technique de « décrochage » qui expliquerait que l'industrie « foute le camp ».

Nous ne comprenons pas réellement la nécessité de comparer la France à l'Allemagne, à d'autres pays européens, voire à d'autres pays hors de la Communauté européenne. La situation de la France est française ( truisme gaullien en réponse à un rapport qui s’annonçait gallois) ; vouloir définir ou dégager son modèle à partir d'autres modèles est une erreur.

Le cercle vicieux, s'il existait, serait de penser que tous les autres pays réussiraient alors que la France échouerait. Alors grande serait la perte de confiance, en Gaulle et de de Gaulle (autre truisme général, réciproque et réflexif). D'ailleurs, aucun pays du globe n'échappe à ses propres difficultés. Elles sont de notre époque et c'est à nous de trouver de nouvelles solutions et d'y parer.

Beaucoup de bavardages pour avouer ce que nous avons été et ce que nous sommes ; trop peu pour indiquer ce que nous désirons être !!!

Digression comique sur les prêteurs à qui le pouvoir en place a annoncé qu'il ne les aimait pas ! (page 12 ou page 16 du rapport ; il existe une double numérotation, histoire de s'y retrouver)

Nous en arrivons au point 4 page 18. Monsieur Louis Gallois aurait pu nous épargner et rédiger d’emblée un rapport de … 56 pages.

Nous poursuivons ...

Point 4 Le redressement est possible (nous commencions à en douter !)

Encore une fois, nous sommes parfaitement informés de ce qui se fait ailleurs . Il s'agit de réaliser autre chose, ce qui n'est réalisé nulle part (si certains secteurs économiques tiennent encore en France, c'est qu'ailleurs personne ne sait faire ailleurs ni en qualité, ni en quantité, ni en prix, etc.).

2ème partie - Une ambition industrielle : la montée en gamme (je ne connaissais pas cette musique !)

"(47 textes nationaux et européens sur la gestion des déchets en huit mois !)" … et il pourrait même se faire que le ci-devant rapport aille tout de suite à la benne.

« Pour être stable, il faudrait de pas bouger » ; nous retenons cette maxime.l

L’État lui-même doit jouer un rôle de stratège, d’éclaireur de l’avenir. Le souhait est osé quand "il" n'est ni stratège, ni lumineux mais « disciple du maintenant ».

Ce « choc de compétitivité » est, en fait, un « choc de confiance ». C'est une affirmation stupide. S'il doit effectivement exister une confiance, la compétitivité réside dans l'atout principal d'une spécialisation, préparée par une recherche, une formation, une pratique, un entraînement quotidien avant que d'être couronnée de succès ; veuillez vous référer au sport puisque vous avez mentionné que vous aimiez le sport d'équipe, Monsieur Louis Gallois. (page 22 ou 26, c'est selon).

2 Le coût de l’énergie : un atout à préserver (riche conseil, nous commençons à en avoir assez « entendu » pour désirer poursuivre.

ERREUR ORTHOGRAPHIQUE : selon l'académie, nous écrivons en français « scénarios ». (page 25 ou 29). Quels sont donc vos relecteurs ?

Point 3 La montée en gamme : de l’innovation à l’exportation (vu par rapport à ce que font les autres, répétition).

7 e proposition : sanctuariser le budget de la recherche publique et celui du soutien à l’innovation sur la durée du quinquennat. SURTOUT PAS, C'EST LE MEILLEUR MOYEN POUR QU'ELLE DISPARAISSE (page 26 ou 30)

8ème proposition achats courants de l’État. IMPRECIS (page 27-31)

3 e partie La structuration et la solidarité (je laisse ce point en suspens, au point où nous en sommes, Monsieur Louis Gallois, JE NE SUIS PAS SOLIDAIRE, nous sautons l'ensemble ).

4 e PARTIE – LES LEVIERS DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE

Êtes-vous au courant de la réalité du terrain ? Nous pouvons en douter.

Point 3 Commissariat Général à l’Investissement :l’instrument de l’État au service de la préparation de l’avenir

Définir ce que vous entendez par « croissance ».(page 43 ou 47)

5 e PARTIE – POUR UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE EUROPÉENNE .(quand nous serons crédibles en Europe, nous serons de réels partenaires. A entendre les rires ou les pleurs de-ci delà, ce n'est pas encore le cas, nous « shuntons » l'ensemble de cette partie)

6 e partie Pour un nouveau Pacte Social

Qu'est-ce que « l’intelligence collective » ? (page 55 ou 59)

Ignorons-nous que la démocratie n'existe ni en l'État ni en l'entreprise ? Vous nous prenez pour des naïfs.

Page 57 et suivantes : vous portez écrit de ce que vous ignorez.

Conclusion hâtive (nous avions appris de faire thèse, antithèse, synthèse …) et vous faites un « industrieux sentimentalisme ». (page 59 ou 63)

Propositions déjà relatées.

Merci pour le tableau et les graphiques mais ils ne sont pas de vous.

EPILOGUE

Nous nous garderons bien de conclure. En vous écoutant sur une chaîne nationale, vous parliez de la vétusté et du manque de robots industriels. Nous vous en sommes gré de bien l'avoir rappelé.

Luis Sillago