Ces ou ses valeurs pour la France nous intéressent dans la mesure où elles sont des valeurs françaises, des valeurs de France ou encore des valeurs pour la France, nos valeurs pour notre France ; existe-t-il une notion d'accord, une vision partagée ?
L’expression, le démonstratif « ces » ou le possessif « ses », a fortiori « mes » invitent-ils à une vision collective ? Non, il proclame l'affirmation personnelle, elles suscitent la division, au minimum le débat contradictoire sur des termes - « travail », de « responsabilité » et d'« autorité » - où des plus petits aux plus grands nous sommes très loin d'être en totale concorde.
De plus le choix de ces trois termes pour des valeurs, « travail », de « responsabilité » et d' « autorité » est proche du paradoxe parce que ces valeurs sont depuis plusieurs années battues en brèche, érodées, usées justement par ceux qui devaient y travailler : présidents, dirigeants, partis politiques, …, parents, pour un service rempli avec vertu, pour la maîtrise et la souveraineté de notre devenir.
La France connait-elle un chômage au niveau inégalé ?
La fonction et l'obligation des élus et des différents services de l’État, exécutif, législatif et judiciaire sortent-ils indemnes d'une phase de crise – action, compétence, changement sont handicapés ou paralysés par des ordres et des contrordres ; « la responsabilité est absente où la décision manque ! ». Là où la démocratie est immobile, seuls les ultras, les extras, les hypers, les supers, les superbes progressent. Cela profite à quelques individus, pas ou peu à la personne et à la société citoyenne.
L'autorité même, dans les sens d'expertise, de la stratégie, de la conduire du futur, est-elle encore d'actualité ? Nous nous observons ballotés et exploités par des coups de vent de bâbord à tribord sur un navire mis en panne ; primaire, secondaire, tertiaire, c'est une croissance zéro quasi généralisée.
A la vérité, nous nous moquons profondément de ce que désire faire telle ou telle candidate, tel ou tel candidat. Ce qui s'agit de sauver, ce ne sont pas des valeurs mais le bateau lui-même, c'est-à-dire nous-même. « Nous rejetons amèrement le capitaine qui fait échouer le navire. Il vient un moment avant l'irréparable où il est nécessaire de dresser une chaloupe et de le faire quitter le bord ; équipages, faites votre devoir. ».
La politique des baratins, des points de vue, des idées partisanes et même celle des projets, nous en avons assez entendu car nous en avons assez constaté la réalité de leurs inconséquences. Nous sommes hors de la rigueur ; nous sommes promoteurs des actions de conscience, de droiture, d'exactitude et de régularité ; cela paraît similaire mais c'est sans imposer des exigences et des frimas intolérables à l'avancement de notre humanité.
Au poste d'abandon, effectivement, nous entendons à bâbord le cris gauche d'un sous-officier qui s'exclame déjà : « les enfants, les jeunes et les femmes d'abord … ». A tribord y répond : « balancez les coffres chargés d'écus ! ».
Mais les gabiers résistent et veulent donner de la toile. Le bâtiment flotte toujours et se trouve hors des récifs. Il y a mieux à faire qu'à obtempérer. Retroussons nos manches ...
Nous allons repasser dans le clan de Monsieur Jospin dont nous avons connu l'échec du mythe enjôleur. Parti rassemblant des forbans de tous bords, faisant couler l'encre bien avant le navire, écumeurs politiciens, flibustiers, naufrageurs, provocateurs de mutinerie, querelleurs, arrogants, insolents, méprisants et agressifs, sabordeurs, ..., ce mouvement s'est exclu lui-même d'une opposition constructive pour être celui consacrant l'opinion de médisance, prêt à stigmatiser un seul mot pour tout couler aux abîmes.
Il représente au maximum 1/3 des scrutins exprimés au premier tour pour être très en-deçà des 2/3 au deuxième. Pas de quoi être réellement légitime ! Là subsiste le problème.
Ainsi n'en doutons pas, l'avenir nous destine à nous redéfinir et relever les défis économiques et sociaux que les trois systèmes, occupés à se redécouper le gâteau des pouvoirs auront mal à y octroyer temps et action. Nous sommes les corsaires d'Europe car il nous faut choisir. Nous armons des navires car pour l'Euro, il va falloir ferrailler dur et défendre aux canons.