« Un projet, ou peut-être une idée » sur la musique de l'Aigle noir de Barbara a été abandonné mais reste un témoignage de la Manif pour Tous.

Un projet, ou peut-être une idée

Un projet, ou peut-être une idée,
Élections, président , assemblée,
Au milieu de nous tous, société
Venue dont ne sait où, amis
Surgit une infamie.

Décadents, les textes légiférés,
Infamants, je les vis discutés,
Devant moi, LCP, toutes chaînes,
Ils semblaient libérer,
Ils étaient adoptés !

Ils étaient portés par Taubira,
Bien haut elle le veut, il ira
Avec violence et propos.
Et j'ai vu, injuste loi,
Renoncer à la foi.

Car moi, petit enfant,
Heureux avec mes parents,
Disparus soudain par accident,
Famille perdue trop tôt,
J'espère pour bientôt.

Oui, je voudrais reconstruire
Et du malheur, instruire
Qu'il n'est pas de pareil lien
Dont je suis en ce jour témoin
Et que je veux garder au loin.

Oui c'est bien d'avoir une maman
Un papa ; en eux personne ne ment
Et je sais bien sûr d'où je viens,
Et j'ai gardé mon identité
Contre toute fatalité.

Alors je crie pour que viennent
Les jours et que j'obtienne
Le droit d'être ce que je veux
Dans la vérité de ma naissance,
Liberté, droit à la désobéissance !

En effet je revendique pour tous
Les idéaux français, accord en tous :
Liberté, égalité, fraternité sans pareils.
Acclamés au-delà de nos frontières
Pour vaincre repousser nos misères.

Mais personne ne songe à moi,
À moi qui ne suis qu'un jouet de bois
Dont on parle tel un objet, vague projet
Sang et chair, je suis un être humain,
Esquissé des plaisirs, pétri des mains.

Je ne prendrais ou donnerais si je les avais
Ni d'ovule ni de sperme au mauvais
Génie : penser maîtriser toute nature !
C'est voler une partie pour un autre soi-même,
Autoriser le viol en prétendant qu'on aime.

Elle est supercherie, cette libre union
Qui sans entraves se joue de la nation.
Non, je n'en veux point et ne me laisserai aller
À cette égalité stricte, sinistre, triste et cynique,
Qui annonce le pire tel un monde civique.

Alors je crie avec ceux qui manifestent,
J’accompagne tous contre cette peste.
Pourquoi suis-je là si joyeux et heureux ?
Lutter contre les maux et remercier toujours
Mes parents, papa, maman, mes amours.

Marya Deslas, 7 mars 2013