Réduction

La réduction la plus importante n'est pas de nous inviter à faire comme il l'entend.

C'est de faire comme il l'entend sans même nous y inviter.

De fait, paralyser une réforme , c'est communiquer que le changement se fera avant tout sans accord ni débat. En cela nous pouvons dire que l'actuel pouvoir est d'excellence.

Le président a voix au chapitre pour ce qui est national. En région ou localement, le peuple français lui a signifié qu'il n'a ni bon accueil ni même légitimité. Quelque part l'enjeu de la Réforme des régions se transforme en Reconquête du pouvoir. La majorité autant que l'opposition, ne se prive de critiques.




Or pour François Hollande, ce n'est ni un déni, ni une réalité.

La deuxième réduction est d'évidence pour tous. Que cela soit un redécoupage, une fusion, etc. une réorganisation s'impose.

Le choix d'un découpage du nombre des régions de 22 ou ramené à 14 reste surprenant. La théorie des jeux aurait suggéré de prendre un nombre impair, 23 ou 21, 15 ou 13 afin d'éviter d'éviter la parité du 50 / 50, celle-là même dans laquelle nous sommes engagés dans tous les scrutins, qu'ils soient présidentiels ou législatifs.

La cuisine dans le grand chaudron

L'idée commune et assez répandue est de substituer à une quantité donnée de petites unités une plus grande qui assurerait les mêmes fonctions ; elle permettrait de réaliser des économies.

Nous pourrions ainsi nous débarrasser de vieilles casseroles usagées, de cuisiniers qui n'auraient plus de raison d'exercer, de plats qui ne figurerait plus sur la liste de nos menus ...

Nous pensons notamment aux services de l'administration, d'éducation, des transports, de communication, de société ou sociaux …

C'est une illusion de croire que non seulement cela peut être mis en place aisément mais surtout de penser que sa réalisation est facile.

Contrairement aux idées reçues et l’État en fournit un bel exemple, plus la centralisation ou le regroupement est effectif, moins chacune des personnes est soucieuse de la bonne gestion. En effet, chacun espère mettre dans un pot commun autant tout en espérant y récupérer plus. Ce qui accroît la consommation et développe le gaspillage.

Découper les chandelles

Les « doublons », qu'ils existent au niveau supérieur ou inférieur, résultent de l'entendement que nous avons à poursuivre, par cette alimentation générale et globale, une volonté d'alimenter la même population, toujours aussi communautaire, disparate et, plurielle.
Ces particularités ou particularismes, selon que l'une ou l'autre politique veulent bien la signifier clairement sont celles de l'intégration (immigration), du confort de vie (santé), etc. dont nous avons sur le « territoire » national, régional, départemental, communal, local ou surtout privé des vues différentes sinon antagonistes.

La vision est limpide. Elle mérite d'être relatée avec justesse : « c'est diviser pour mieux régner ».

Cet esprit de réforme qui ne peut l'avouer mais qui poursuit toujours sa politique d'hégémonie nationaliste, d'une prétendue social-démocratie, se voudrait de diluer, d'absorber ou de transférer les compétences privées ou locales, (les plus efficaces et les moins dispendieuses puisqu'elles sont les seules à enrichir) aux départements, aux régions, ... à l’État.

Manuel Valls, la voix de son maître l'annonce : « Il faut des régions plus fortes pour rendre notre pays plus fort », sous-entendus nous rendre forts, nous qui sommes affaiblis.

Ce n'est pas de la gestion ni de la politique, c'est de la propagande.

1er ministre ou chancellier ?

Nous recevons ce prosélytisme militant pour ce qu'il est.



Nous avons pour seul souci d'augmenter la liberté, d'améliorer la démocratie. Ce qui s'oppose à l'intoxication et au slogan, c'est notre conviction, c'est notre vœu pour tous.