Oh peuples réveillez-vous, Damas est tombée
Comme hier Bagdad et une autre vient,
Personne n'entend le tocsin, ville bombée
Ruines au salut d'Homs, du mont et du bien.

Ne prenez part au combat ; Île désarme !
Car pour défendre, pour vaincre avec les justes
Pour conserver les droits même qui s’alarment
Il faut percer le noir de ce qui fait l’injuste.

Au nom de ce tu crois, liberté, égalité
Qui crient et mettent la fraternité à terre
La rouant de vils coups, prodigalité
Funeste, opposées à tous ces cimeterres,

Penses-tu donc vivre encore sans prière
Sans la vision d'en haut, surhumaine
Qui se fit en Nicodème comme hier
Qui se penche sur nous, belle et hautaine ?

Imagines-tu un instant l'abandon
De tout l'Œkoumène qui se faisant
Homme, par Dieu ou d'Allah, don,
Se nierait en l'humanité, malfaisant ?

Il y a grande confusion à trop parler
Ensemble. Alors pour en discuter faut-il
Donc que tu supprimes l'autre ? Allez,
Continue seul ton ouvrage inutile.

Je me rends à ta solitude.