Dans toute la foule,
Je sais que tu es là.

Toi qui est mon amie,
Toi dont j'embrasse
Le visage dans la nuit
En ce jour qui vient.

Tu n'es ni un rêve
Ni un songe humain.
D'un baiser d'amour
Tu enlaces mon corps.

D'étreintes en mon cœur
Mon esprit t'est « chérie ».
Car mon réveil est pour toi
Comme le jour est lumière.

Elle provient de notre Père,
Artiste et créateur, qui,
D'un être, m'a offert sœur,
Dessein suprême de peinture,

Il t'a fondu, forgé, sculpture
Vivante. De ma connaissance
Pauvre, d'un tableau vide
De nature et de science

Son doux pinceau a levé
L'ignorance et par touches
Légères dévoile la conscience.
Du doute, idée, vient le sourire.

Sur le lange une prière, un regard
S'est posé, puis vers notre Mère
Si belle et bonté, s'adresse à nous
Se penche et elle, le oui à genoux.

Nous ignorons ses souffrances
Comble de l'humanité,
Qui remplit tout d'offrande
Pour la paix le pardon, félicité !

Que nous dit-elle, en silence,
La mère de toutes déesses
Et des saintes Appoline ?
Elle garde, pétrifié, à son côté

Trinité, le bois de la Croix
Et son calice ouvert, pain
Et vin partagés pour la fête
De la vie et de toute éternité.

Viens, mon amie, ma sœur,
Mon cœur, mon corps, mon esprit
Te reconnaissent. Dans ma faim
Et ma soif, c'est toi mon âme,

Que je discerne enfin.