Les primaires « de la droite et du centre », notez bien l'ordre de l'écriture, seraient des élections de nature à sélectionner un candidat le plus à même de représenter l'observance à une « Charte de l'alternance ».

Pourquoi une alternance, quelle alternance, dans quel but ?
En cela, cette Charte n'apporte pas de clarté car elle en dit peu :

« afin de réussir le redressement de la France »

Ce qui suppose :


  • qu'il faille corriger la politique actuelle,
  • qu'il faille majorer quelque chose,
  • qu'il faille rééduquer certaines personnes
  • ou qu'il faille hausser ou relever le pays.

À ces interrogations répondent en fait des commentaires qui ne sont en aucun cas novateurs parce qu'ils sont de tous les temps et toujours vrais !

Une seule certitude, c'est que cette Charte affirme qu'il existe un centre plus à droite que la droite.

Par ailleurs il est spécifié de s'engager et de participer aux « valeurs républicaines » de cet hypothétique centre, décentré ainsi qu'il est indiqué.

D'une absence encore plus significative que celle d'un redressement, est l'omission de la mention d'une quelconque de ces valeurs. Elles ne figurent pas dans cette Charte. Ces valeurs sont donc implicites.

Cela conduit l'électeur qui « s'engage à participer » à donner son accord ou quitus à un ensemble régi sous une Haute Autorité.

Nous pouvons nous interroger longuement sur la composition des membres de cette Haute autorité, mentionnée 33 fois dans cette Charte, sans qu'il n'apparaisse ni de qui elle émane ni un nom suffisamment défini : haute autorité, de qui, de quoi ?

De la primaire, de l'élection présidentielle, de la « droite et du centre » ? …

Cette Haute autorité aurait-elle plus d'autorité que celle de l'électeur ayant autorité à voter ?