Qui a entendu, lu, vu sur les médias TAG que « le bruit est une nuisance pour 51% des français » ? Manipulation audio-visuelle ou statistique réelle TAG ? Alors supposons ...

Monsieur FH*, nous dit-on, visite notre pays des îles et par sa parole de la mystification suggère d'emprunter la langue du pays. Sait-il aligner quatre cents mots en créole et dans la pensée de notre pays ?

Monsieur NS* délaisse le salon de l'agriculture mais va faire un tour pour prononcer quelques propos acides sur les azotes, les nitrates et les méthanes à Crozon (ont-ils dit «causons »? Non, c'est bien avec les crocs que l'expression provient de ce presque Finistère).

Le problème vient d’ailleurs. Ces politiques, tout comme la majorité des Français souffrent d'écoute, plus exactement, nous avons des difficultés auditives dues au bruit.

Nos amis les malentendants, nom que nous avons allongé car nous avons peine à les entendre dans nos conversations, les sourds, sont beaucoup plus réceptifs et pratiquent bien mieux la communication. Très rapidement dans nos échanges, ces derniers nous indiquent de parler distinctement, d'articuler correctement ou nous proposent d'utiliser un autre canal.

Mais revenons à notre majorité défaillante, harcelée de bruits. Un exemple simple, reproduit dans des conditions variées de niveau de décibels, viendra vous convaincre.

J'ai eu à épeler mon prénom et mon nom à mantes reprises (guichet d'administration, par téléphone, etc.) : « Marya Deslas* », cela semble facile à transmettre et en réception à écouter puis à retranscrire. Eh bien, détrompez-vous ! Cet exercice est sans rapport avec le certificat d'étude primaire. Rien n'y fait. Dans la majorité des cas et quelque soit la méthode utilisée, je suis surprise en constatant que le taux de bonne réception n'atteint que rarement les 60%.

J'utilise :

Je propose d'abord de les écrire moi-même sur un papier ou de les transmettre par courrier. La plupart des personnes me disent : « J'ai bien compris » et en me l'épelle à leur tour avec un changement sur une ou plusieurs lettres. Je répète à nouveau ; malgré la rectification, la transcription se révèle erronée.

Ou j'épelle :

avec l'alphabet international de l'OACI (Alpha, Bravo, Charlie, …) qui donne pour moi « Mike, Alpha, Romeo, Yankee, ... »,

ou localement,

avec l'alphabet radio français (Anatole, Berthe, Célestine, …) qui donne pour moi «  Marcel, Anatole, Raoul, Yvonne, …),

que je transforme également selon la voix féminine ou masculine de mon interlocutrice ou interlocuteur, en conservant le même genre, féminin ou masculin, (Anastasie, Brigitte, Charlotte, …) ou (Arthur, Bernard, Charles, …), ce qui donne pour moi tour à tour « Marie, Anastasie/Alice ..., Rachèle, Yvonne/Yollande,... » et « Marcel/Marc, Arthur, Richard, Yann/Yves, ... »

… mon prénom ou/et mon nom est/sont incorrectement écrit(s).

J'ai abandonné le « Y comme dans il y a du soleil », c'était trop compliqué et entrainait une réponse « c'est vrai, il fait beau » ou « Ah non, pas ici » qui n'avait que peu à voir avec le sujet.

En conséquence, si nous souhaitons dégager quelques solutions d'avenir, il semble évident qu'il faille :

1. soit simplifier la richesse des phonèmes et règles d'écriture que nous utilisons, ici et là (ce qui serait dommageable à tous nos apports culturels),

2. soit élever le niveau d'écoute, en réduisant d'abord les bruits.

Nous aurons alors des chances d'obtenir une majorité silencieuse, puisque établie au moins sur les 51% qui ne souffriraient plus du bruit !

C'est hors de toute démocratie que les managers et hommes politique parlent pour ne rien dire (leur raison d'être est de nous représenter, rien de plus ; alors si nous nous taisons, auraient-ils à parler ?). Nous sommes, de par leurs incapacités d'écouter et de suivre notre action, dans la spécialité de faire sonner et trébucher la ferraille de notre monnaie. Dès lors ce sont leurs battages, tapages, matraquages et autres tintamarres ...

Il fallait le froufrou d'un billet pour leur rappeler que s'ils veulent rester, il va falloir nous convaincre par leur écoute et leur silence. S'ils ont mal compris que nous sommes lasses et las de leurs tohu-bohus, nous serions bien aise qu'ils aillent les faire ailleurs.

J'ai écouté. Ce ne sont qu'une hypothèse et en conséquence une conclusion suggérée.

* :toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé est absolument fortuite.