Il semble que nous soyons maintenant au cœur de la tourmente.

Michel Barnier, commissaire de l'Europe, indiquait récemment et naïvement qu'il existe un vrai problème : celui de la gouvernance de l'Europe. « Mettant la charrue avant les bœufs », nous avons réussi à mettre en place une monnaie unique sans qu'il y ait en Europe de réel pouvoir démocratique. Pas étonnant que chaque pays comme chaque gouvernement local souhaite ramener à son administration le droit et bienfait de son usage.

Une monnaie de quelle valeur ?

Inscrite pour être la monnaie des pitres (nous dirions des bouffons si nous avions de l'appétit, plus exactement et l'histoire le marqua ainsi par l'édit des Pistes ou Pîtres, rendu sous Charles le Chauve, en 864), l'euro vaut ce qu'il vaut au jour le jour (prix des denrées alimentaires, de l'immobilier, de la santé, des énergies, des échanges, etc. , bref du superflu que nous désirions toujours plus nécessaire) et perd au présent sa majuscule.

L'heure est-elle à Charlemagne, à Charles ou même à Charlot* ?

L'euro repose sur une institution administrative représentant l'expression d'une démocratie européenne imaginaire.

A vivre dans le rêve au lieu d'assumer la responsabilité et le devenir des peuples européens, de vivre dans la réalité, des bonheurs comme des difficultés qui nous traversons, de construire la cohésion d'une société juste et sociale, nous sommes dans les travers de nations qui disposent de fiscalité outrageant la dignité et le travail humain, de dictature plus ou moins effective et efficace et de pouvoir publics et privés tendant à conserver les privilèges et leurs propres intérêts.

Les mouvements politiques sont dans ce contexte car ils continuent dans le système imparfait que nous avons bâti d'annoncer des idées de rêve. Les promesses de campagnes politiques françaises de M. Nicolas Sarkozy comme de celles de M. François Hollande réaffirment qu'ils rêvent et qu'ils souhaitent faire rêver leur électorat.

Une politique de désordre, de guerre et de révolution

Par leurs carences à gérer le présent et leurs manques d'écoute des aspirations et des soucis des peuples (chômage, justice et paix), les nations européennes mettent en péril l'ordre social.

Avons-nous été informé en toute transparence des motivations, des actions et des bilans de l'engagement armé en Afrique du nord (et en Afghanistan) ? Quel résultat : un Kdafi noyé dans le sable tel un BenL* englouti dans l'océan !

En vérité toutes ces dépenses de poudre à canon auraient été plus profitables à notre Grèce désemparée.

Quel espoir pour le futur ?

Les solutions tiennent dans l'évidence des constats de nos manquements. Il est de priorité et d'urgence de nous doter d'une institution légitime et d'une administration achevée. Tant que nous resterons dans un assemblage de volontés désordonnées et disparates, où même le système électoral est circonscrit au ministère du pays qui l'organise, l'Europe et tous ses constituants (en particulier sa monnaie) perdurera telle une résultante de forces soumises aux aléas de ses composantes, où l'unité et la communauté ne peuvent qu'être absentes.

« Un peuple espère en sa libération ; par l'étranger il la trouve suspecte. »

  • les États-Unis, durant des décennies ont montré en leur dollar un comportement irresponsable.