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LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE - I

Quelle relation avec l'État européen devons-nous et pouvons-nous entretenir ?

Une des répliques sinon la première aurait été de négocier avec l'État (français) la reconnaissance des mariages dans les Églises reconnues par l'État comme étant d'équivalence au mariage civil. Ne sommes-nous pas, citoyens d'un même pays, en effet sensibles aux valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité ? Il est temps de le dire à l'Europe, dont la France est un pays parmi les 28.

Nous pouvons nous étonner et regretter alors et chez nous, qu'aucune Église n'ait pris l'initiative, à notre connaissance, du besoin de cette évidente liberté de pratique. En effet, le mariage doit-il être nécessairement établi par le(la) maire avant que d'être professé religieusement et spirituellement ? Y-aurait-il nécessité à signifier deux fois, « bis repetita placent », un acte dans lequel et par lequel le deuxième, par un sacrement, inclut le premier ?

Il en résulte de l'histoire, des difficultés de conciliation , de l'influence de la séparation de l'Église et de l'État 1905 : la manifestation contre tous de l'absence de considération de l'État envers la liberté de conscience, de pensée, d'agir. Une séparation, quelle qu'elle soit, pourrait-elle contribuer un jour à un rapprochement, sinon par sa propre remise en cause ? Signalons que dans certains pays d'Europe centrale et orientale, bien qu'ils ne soient pas considérés où existe un niveau élevé de démocratie, aient recours à cette pratique.

Nous avons, eu tant que membre d'une Église, devoir de prier, c'est à dire d'apporter aide et enseignement par la parole et le pardon. Cette mission d'Église est d'évidence civile. Si la prière a valeur spirituelle, elle est aussi expression profane en entretenant la compréhension, le dialogue de la civilité et de la laïcité.

Cette compréhension réside dans la conscience, dans la connaissance, dans les personnes, dans leurs relations, dans celles des communautés, des associations et des entreprises, que ces personnes morales ou physiques soient d'ordre public ou privé.

Dès lors, c'est bien dans la multiplicité que réside la richesse et non dans l'acception étroite d'une liberté qui n'affirmerait qu'une laïcité. Signe des temps, cette variété s'est révélée au travers des âges par les arts : l'architecture, la sculpture, le dessin et la peinture, la musique et du chant, de la littérature dont la poésie, les arts de scène (théâtre, danse, mime et le cirque), et ceux plus modernes de la photo et du cinéma, des médias de l'information hertzienne et numérique, de la bande dessinée. S'agirait-il, ici aussi, de prescrire et de proscrire car la caractéristique d'une œuvre serait de ne pas être 100% laïque ? Nous sommes confondus par toute vue qui serait autre que celle de la diversité.

Quelles sont les obligations des élus ou des représentants ?

Dans le cas habituel de la démocratie, ceux qui ont mandat de faire accomplir la loi (par exemple les maires) sont en harmonie avec celle-ci. De fait et dans ce cas, cela entre dans le cadre défini par Montesquieu : « La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent. » - L'Esprit des lois, XI, III (1748). Mais si cette concordance est absente pour une raison légitime ou pour une autre, pour le bien du ou des peuples, et serait soumise à l'entrave de l'État, si Montesquieu ne pouvait plus affirmer « La liberté est un bien qui fait jouir des autres biens » - Réflexions et Pensées (1689-1755), alors il y aurait absence de liberté, ce serait la tyrannie.

De fait, si nous sommes invités à une liberté en nous privant d'une autre, quel peut être le résultat si la liberté qui nous est offerte n'inclut pas la première ?

Nous perdons la liberté de conscience, aurions-nous alors conscience de notre liberté ?

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