Oh Seigneur, ne viens pas assouvir ma faim
Qui m'est profonde ! En mon corps de ton pain
Et de ton vin divin, prière, je veux jouir en ce jour
Du lendemain appelle moi pour me dire bonjour.



Réveille moi de mes songes et des pauvres misères
Élève moi de mon enveloppe, de tout ce qu'y ici ère
De ces os qui tremblent tels des cœurs battant, lèvres
Qui ont des paroles fausses et apportent les fièvres.



Que je veille, aide-moi, sur mes passions voraces,
Qui me dévorent de l'intérieur d'un cancer coriace,
Pour que s'apaisent mes douleurs et mes tourments,
Moi qui espère demeurer enfant ; être, rester innocent.



Délivre moi de mes jours mauvais, de mes adultes envies
De ces besoins funestes, de mon enivrement, d'eau de vie
De mes calamités de plaisir, d'ouvrages et de recueils
De mes écrits passionnés, mes lettres, tous mes écueils.



En ma comédie humaine dont j'ai pour tout rôle aimant
La religion sinistre que d'essayer, tous les jours tournant
Des contorsions qui accablent sur mon lit de satisfaction
"Étends sur moi, sur eux, le linge du Salut : ta purification !"

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