Sur la pauvreté des lois et règles des hommes

Par des siècles d'évolution, nous avons voulu parfaire nos comportements individuels et sociaux ; cependant, nous devons en convenir, il en ressort peu.

La Loi, nous n'en n'avons cure, parce que, comme elle a été écrite par le doigt de Dieu, nous avons voulu couper la main qui la porte.
Par dureté de cœur, en effet, nous avons inscrit des règles aussi friables et dures que les pierres, autant incandescentes et mortelles que le papier et la cendre, aussi évaporées et virtuelles qu'un enregistrement numérique ...

Du Christ, qui trace sur la terre, mettant des sillons où vont se poser les semences puis les fruits de vie, nous avons abandonné tout pardon, toute miséricorde pour retenir seulement les accusations et les jugements qui nous retournent les uns contre les autres, indéfiniment.

Vient le temps où nous poursuivons l'écriture et les ratures de nos lois alors que nous ne nous engageons en aucune manière à même désirer les pratiquer !
Elles sont là pour enrichir une magistrature indépendante, se servant elle-même, garante de ses omissions, de son seul mur, de ses silences pour faire respecter l'étroitesse de sa condition.
Elle se voudrait juste, de justice et de vérité ; elle n'est qu'opinion, considération hautaine d'événements, de faits et de preuves scientifiques qu'elle estime ; elle est encouragement à sa prostitution, décadence et nuisance à toute civilité ou à tout caractère policé.

Elle en arrive, aux dires de ses plus virulents admirateurs ou détracteurs, à libérer la criminalité pour circonscrire l'innocence …
Elle se jouerait de l'égalité par tous les maux.

Ainsi, ce n'est pas vers elle, qui abjure, appelle ou condamne, que je me tourne.

Il nous reste l'égard des hommes, ce qui les guide sans qu'ils le sachent, l'Esprit qui fait reconnaître à tous, laïcs et religieux, que notre humanité conserve quelque foi, en l'amour et en l'espérance.

Mis à jour le 11 mai 2017