S'il y a deux adjectifs entiers, incompatibles,
En cela, gratuite et obligatoire, sont terribles
Parmi tous elle vient frapper notre puberté.
Ce sont ceux qui obligent à acheter la liberté,

Ils l'appellent depuis jadis l’Éducation nationale,
Sans cesse difforme, elle se réforme haut et bas,
Comme si elle nous devait, chose la plus banale,
Nous apprendre ce que discutent nos vieux : le débat !

Ils y mettraient plus d'orthographe et de grammaire,
De tous les verbes au subjonctif, ce dernier aqueux,
Serait un conditionnel, que sais-je encore de son air,
Voudrait nous faire asseoir tels de pauvres gueux.

De nos jeans, de nos jupes, nos pantalons, culottes,
Râpés sur les précieux bancs des écoles, les chaises
Développent le bien durable, l'héritage, nous dorlote
Pour que nous soyons en un gaz carbonique, à l'aise.

C'est à n'y rien comprendre, ce que j'ai le plus retenu,
Des heures passées, moyens les plus beaux, professeurs,
Ce furent les entre-cuisses s'ouvrant, parenthèses retenues,
Masculins ou féminines sur le divan d'un sexe connaisseur.

J'ai mis toute mon ardeur et de leurs précieux courages,
À mettre à nues toutes leurs connaissances des livres,
Extraire la substantifique moelle et en tous les âges,
M'exciter à la belle reproduction, au plagiat qui délivre.

J'ai copié, recopié sans cesser, évoquant mes plaisirs
Partagés en thèses et anthèses, sublimes fornications
De nos esprits vaillants, introduisant toute la culture
En de plus savantes valeurs pour toutes destinations !

Connaissant l'époque de tous les divins extrémismes,
Je suis devenue propagande en parties cabalistes,
Revendiquant l'appartenance aux genres, académisme
Grand, souverain et pluriel qui exclue toutes les listes.

Me voici devant vous forte de mon bel éclectisme
Pour faire mieux et dire, chanter et danser ici et là,
Aller, tonner le monde, cette terre par le syncrétisme
L'isthme de France, mon lit, ma gouaille, le matelas.