Je n'ai pas l'audace ni même la prétention d'avoir eu jamais, c'est ainsi que les Français disent toujours, d'avoir eu une conversation avec Dieu.

Encore moins et sans doute n'ai-je eu de dialogues avec les hommes, tant par leurs langues, si elles ne révèlent pas en dehors de la vérité, sont si peu ouvertes à ma compréhension que les meilleurs d'entre eux ne laissent qu'un moment furtif une fenêtre ouverte pour que je sois à même d'y déceler, non pas eux-mêmes mais simplement, la mère ou le père, un parent qui soit à l'origine de ce qu'ils sont.

De fait à ce grand dam, qui semblerait être le mien plutôt que celui de tout autre, puisqu'un des fils qui préside ici le déclare en affirmant qu' « il sait », n'est tout au plus d'écouter aux huis d'une manière assez indistincte, tâchant de recueillir l'aveu d'une connaissance, non pas sur ce qui est du présent, mais de ce qui est déjà inscrit dans le futur et qui n'aurait pas été inscrit dans le passé.

Ainsi, j'ai pour le moins difficulté à connaître celui-ci, n'ayant pas pu reconnaître ce qu'il fut autrefois.

De ce handicap à pouvoir approcher et même à marcher vers les autres, je demeure dans l'entendement de n'entendre que ce qui me parvient et de décrypter de tous mes sens la direction, le sens et la signification de ce que les autres agissent ou perçoivent comme allant de soit pour aller.

Contrairement aux apparences, si cela ne va pas de soit, cette démarche serait aussi extérieure à moi car elle ne serait pas de moi, « elle n'irait pas de soi, elle ne viendrait pas de soi ».
Confondant !