« Mission du citoyen »

Il est d'usage, surtout parmi les jeunes, de décrier l'exemple ou l'enseignement des anciens afin de mettre en avant le nouveau, un progrès qui somme toute, n'appartiendrait qu'à eux. De fait les institutions leur sont d'un piètre secours car elles leur paraissent tels « d'autres parents » à remettre en question.

D'ailleurs, existe-t-il à proprement parlé une « mission du citoyen » ?

Le citoyen existe dans la cité, dans la république. La citoyenneté est un notion sociale qui intéresse plus le sociologue que le quidam, citoyenne ou citoyen. Elle est décrite et finalement se définit plus sous la forme de questions que de réponse :

  • « Quels rôles un citoyen peut-il jouer dans la société (emploi du double sujet dans le questionnement ; plus simplement nous aurions écrit : « Quel rôle joue un citoyen dans la société ? ») ?,
  • « Quel est le statut juridique d'un citoyen ? »,
  • « Quelles sont les valeurs attachées à la citoyenneté (notez la réciprocité dans la question) ? »,
  • « En quoi la citoyenneté est-elle la manifestation d'une identité commune (introduction d'une nouvelle notion alors que la première est obscure) ? »,
  • « La citoyenneté n'est-elle aujourd'hui qu'une citoyenneté juridique (affirmation interro-négative) ?,
  • « Pourquoi la citoyenneté est-elle toujours en construction (évasion sur le futur dans l'ignorance de l'origine du sujet) ? »
    Extrait de Quels rôles un citoyen peut-il jouer dans la société ? - Source : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/citoyennete/definition/definir/quels-roles-citoyen-peut-il-jouer-societe.html - du 30 05 2006.

Les déclarations relatives aux droits (et aux devoirs ?) du citoyen sont anciennes.

Nous noterons que Légifrance laisse ouvert le texte « Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 » et n'en consigne pas une version fermée sous format pdf - Source : http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789. Nous remarquerons que dans son expression la plus « laïque », cette déclaration rejoint en empruntant à la spiritualité judéo-chrétienne ses aspirations anthropologiques et cosmologiques (« sous les auspices de l'Être suprême », était-il écrit dans celle de 1789, omis postérieurement ; en vertu de quel droit, éventuellement de quel devoir, cette déclaration n'est-elle pas transcrite telle qu'elle aurait été rédigée ?).

De fait la définition des hommes ou des êtres humains passe avant celle de l'être humain, de l'être social, du citoyen ou de la citoyenneté. Ces articles premiers, qu'ils soient dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ou dans celles qui y ont succédées, jusqu'à dans la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, « pèchent », heureusement (?) par le fait que la liberté se vit dans la pluralité de la société. La justification d'une éventuelle liberté de la personne, « être au singulier », est envisagée que dans la mesure où elle fait corps avec celle des autres, où existe une unicité de vision, de projet de vies (tout va dans le sens sacré, s'il est permis à quelqu'une ou quelqu'un de le comprendre).

Nous noterons enfin l'effort éducatif et pédagogique de la version du texte simplifié, au format PDF (pour les enfants) -
source : http://www.ohchr.org/Documents/Publications/ABCannexesfr.pdf
à découvrir dans http://www.lexilogos.com/declaration_droits_homme.htm !!!

Mais allons plus loin dans le temps pour arriver au 30 janvier 2012, c'est à dire dans la même consultation que ce jour, 8 octobre 2012.

Il existe une « charte des droits et des devoirs du citoyen français » art. 21-24 du Code civil, plus ou moins définitifs dans le contexte franco-français. Il serait souhaitable que nous n'en multiplions pas les variantes dans la diaspora franco-européenne ou tout simplement européenne (Cf. Décrets n°2012-126 du 30 janvier 2012 - art. 1, v. init. - art. 1 (V) - art. 1 ; le serveur du site www.legifrance.gouv.fr consulté, éprouve quelques difficultés en affichant le message suivant : « Le serveur a été victime d'une erreur interne et n'a pas été capable de faire aboutir votre requête. Soit le server est surchargé soit il s'agit d'une erreur dans le script CGI. ». Preuve s'il en est qu'il mélange les langues.)

Quoiqu'il en soit et sur la forme et la logique, nous retiendrons un point seulement qui nous paraît permettre à tous d'avancer sur le chemin de la connaissance (nous l'aborderons par la suite).



Si « la République assure la liberté de conscience. », c'est que cette république a conscience d'assurer cette liberté. Or « L'État et les religions sont séparés. » ; d'où lui vient alors cette conscience ?
La laïcité ignorant la concience de la spiritualité, il lui reste le premier sens de la conscience, celui de la connaissance. Mais cette connaissance serait-elle de pleine conscience si elle ignorait la moitié de la connaissance, de la conscience ? Je laisse à votre entendement la liberté d'être dans cette liberté de l'ignorance.

Malgré la qualité et le caractère verbeux des Déclarations et de la présente Charte (NOR: IOCN1132013D), où par décrets sont exposés les travaux de Messieurs François Fillon et Claude Guéant, je retiendrais un seul article qui a mon avis tient tous les autres :

« Tout citoyen français concourt à la défense et à la cohésion de la Nation. »,
qui était rédigé auparavant, le Journal le Figaro, "se prenant pour la République Française", nous en donne la transposition :

« Code du Service national, partier législative Livre Ier – Article L. 111-1 : Les citoyens concourent à la défense et à la cohésion de la Nation. »

Pour raison de service et également de transition, je le formulerai très prochainement autrement. En vérité, à ce Figaro-ci, aucune raison d'être nigaude en un Figaro-là.

Marya Deslas