J'ai évoqué précédemment les efforts humains et matériels qui concourent à notre augmenter aptitude à sortir d'une crise.

Le distinguo entre humain et matériel intervient-il réellement ? Posée autrement, la question est de savoir si les caractéristiques humaines sont dans la nature et dans ce que l'être humain réalise, fabrique à partir de la nature, y mettant le génie de son innovation, dépendantes ou indépendantes, en cœur, corps et esprit de la matière, atome et tout ce qui est inanimé oui animé (animal, bêtes ou bestioles, végétal, etc.).

Considération annexe et sémantique

Nous sommes depuis de années depuis des siècles sinon des millénaires, confrontés aux différences (et inégalités) des êtres humains quant à leurs sexes, de femme et d'homme (être masculin). Les controverses résident dans nos aspects extérieurs mais aussi dans les praxis, dans nos activités en vue d'obtenir un résultat.

À ces comportements et de façon complémentaire interviennent l'être et la connaissance. (nous avons observé qu'un être masculin « compterait mentalement » au moyen de méthodes apprises et qu'un être féminin « dénombrerait » par l'intermédiaire de son corps, de ses dix doigts, les résultats exacts ou incorrects n'étant d'ailleurs pas liés aux procédés utilisés. Pour ma part, m'estimant à la fois femme et homme, j'adopte ces deux procédés et j'en ajoute d'autres, multipliant ainsi les approches pour terminer par une analyse statistique des résultats ;



elle me permet alors d'envisager une réponse avec un maximum de certitude, indépendamment des « chemins parcourus », des méthodes ou processus en état de connaissance ou en acquisition. D'une façon inverse de celle des machines que nous utilisons et qui ont pour tâche de fournir un résultat dans le minimum de temps, je préfère ignorer le temps et examiner une multitude de solutions possibles en les considérant finalement comme un même et unique résultat ; ce qui permet au final de « stocker un seul objet pluri morphologique », ce qui représente à la fois une économie en terme de définition, d'accès et de volume. J'y reviendrai).

Influence des vecteurs de communication

Les civilisations expriment, raisonnent et/ou traduisent en écrit leur parole, langue, en un minimum un genre unique et au maximum à ceux de trois genres (si tant est que par déclinaisons certains considèrent qu'il y en ait cinq dans la langue polonaise ou polonais).

Faut-il marquer le genre ou adopter un genre non marqué ? Cette différence de genres existe-t-elle ? Réside-t-elle dans l'actualité (pour quels temps encore ?) que nous avons connu et que nous connaissons en définitive dans « un processus de recréation » (veuillez notez l'expression à la fois masculine et féminine dans une phraséologie si elle est possible anglophone et même tchèque - nous rappelons ici la difficulté de la personne ayant effectué la traduction du « Gorille » de Georges Brassens ), de fécondation qui n'appartient ni totalement à l'homme (être masculin), ni totalement à la femme, mais aux deux ensemble ?

Le dol ou l'exclusivité de cette « recréation » par l'une ou l'autre sont ils viol, vol, ou en état de liberté et de vie ?

Autrement dit, que se passerait-il si demain, deux personnes (quelques soient leurs sexes, quelque soit le sexe ou éventuellement même en l'absence de sexe) en se disant bonjour ou autre signes de concordance parfaite, engendraient de façon aléatoire ou sélective, un nouvel être humain ? Est-ce que l'acte serait répréhensible ? Est-ce que la dimension « sacrée » de cette union aurait à nos yeux et aux yeux de la société (civile et religieuse) une portée équivalente à celle qu'elle a aujourd'hui ?

Je me garderait bien d'apporter « ma réponse intelligente » (« Une personne qui est capable de formuler correctement une question est potentiellement capable d'y répondre  »).

À cette hypothèse, encore non envisagée dans un cadre éthique et scientifique, puisque hors de la réalité, la réponse va d'elle-même. Cela est insensé, surtout quand nous en connaissons le sens ...

Évoquer cette éventualité relève de la prophétie ; la réponse qu'elle attendrait est identique, sinon en éclairage, du moins dans l'éthique, dans la morale autant que dans la vision spirituelle que nous avons aujourd'hui si elle respecte la Loi et les lois fondées sur la raison, sur le cœur, sur l'amour qui restent intangibles.

De fait, s'il subsiste des obstacles sinon des problèmes, ils se posent ailleurs, selon les trois points suivants :

  • Il existe une difficulté inhérente et intrinsèque dans laquelle nous sommes de traduire notre pensée par l'utilisation d'une langue déterminée qui détermine elle-même, que nous y consentions ou non, « une portée plus ou moins sexiste », par le fait même qu'il existe des genres qui sont attribués aux êtres animés humains (féminin, masculin ou genre unique), aux êtres animés ou « bêtes » - les animaux (masculin, féminin, neutre ou genre unique) , les êtres inanimés ou « objets ) - les choses (masculin, féminin, neutre ou genre unique).

Quoiqu'il en soit, malheureusement, en français, « le chat aime sa chatte », sans que nous sachions, s'il s'agit hors du contexte, d'un être humain, d'un animal, d'une connotation sexuelle ou non ...
Le langage, si épicène soit-il (en premier lieu justement car il est défini par un langage, au masculin et non parole épicène, du féminin), exprime, rappelons-le, autant pour expliquer que pour tromper. La communication, telle que nous la connaissons entre émetteur et récepteur, puis son retour possède les écueils de formulation et de bruits, reste à parfaire.

  • Dans une société évoluée qui reste stagnante (car incapable de formuler clairement ses aspirations – adolescence et de patienter pour atteindre un stade adulte), la règle de bon sens est de privilégier l'intérêt commun (au moins de s'accorder sur un vocabulaire et « l'usage de mœurs considérées et éprouvées par tout un chacun comme respectant la décence et la dignité de la personne, un caractère normal et pérenne qui n'entrave ni n'obère la liberté » ) aux demandes individuelles ou personnelles. De fait, au nom de cette règle, la liberté d'un individu peut être aisément transgressée au nom de l'intérêt commun ; vous noterez le paradoxe.
  • Enfin et c'est probablement les contingences chimiques, génétiques et physiques qui nous différencient pour un temps encore ( en femme, en homme, espérons-le !? ) nos aspects différents éminemment cachées ou visibles, quelque artifice ou stratagème que nous employons pour nous confondre éventuellement en « un unique hybride ». Nous nous gardons bien d'y associer un nom car c'est d'évidence provoquer une nouvelle discrimination en ajoutant un genre différent au deux premiers.

De ces précédentes considérations, banales et quasi éternelles, aux vues laïques et spirituelles, qu'elles soient considérées par d'autres comme relevant du « bien » ou de la « santé », l'opinion de chacune et de chacun relève, sinon de la liberté de conscience, du moins de la conscience que cette personne peut et veut avoir d'autrui et pour autrui.

Nous avions abordé préalablement ce point de vue et il demeure. Ce qui a été, est et sera, en dépit des changements et des progrès de l'humanité, aura été et sera connu tel qu'il nous a été demandé de l'exposer. Nous n'ajoutons ni ne retranchons, en tout cas dans le contexte d'amour et de paix que nous avons été appelé à parachever.

J'entends que vous vous posez une autre question ; je me garderais d'offenser votre liberté à faire pour vous de ce jour, de votre journée ,tel ou telle, ce que vous désirez qu'il ou qu'elle soit.

Marya Deslas