Des personnes de l’Église, et même d'autres pensant qu'elles sont extérieures à celle-ci (qui se définissent ou se qualifient laïques), ont le sentiment que le sens moral s'affadit.
Certaines renoncent à la résignation, quelques unes s'enterrent dans le mutisme, une partie se montrent indifférentes.

La couardise, la crainte, la frilosité, la lâcheté, la peur, la poltronnerie, la timidité auraient cessé d'être de mise ?

Beaucoup le pensent ici et ils se trompent.

Parce que le climat est celui de l'accusation, de la charge, de la délation, du dénigrement, de la dénonciation, de l'inculpation, du mouchardage, de la plainte, de la trahison, de la levée de l'omerta ou de la loi du silence, est-ce pour autant l'amour du prochain qui arrive ?

Ce serait plutôt le temps de la revanche qui perdure.

Ainsi, qui peut donc imaginer que l'ère de Cro-Magnon soit dépassée ?

Qui est convaincu que la loi civile soit suffisante à aider et à élever l'homme ?
Sans doute l'est-ce sous le lorgnon d'un autre Emmanuel.

Que chacun cependant soit hors de la conviction béate ou d'un penchant grégaire.

La charité et la foi elles-mêmes nous ramènent vers l'humanité plus qu'elles nous égarent parmi les hommes.
Si nous entendons seulement la foi par l'adoration et l'amour de Dieu avant celui des hommes, comment pourrions-nous entendre un seul de ses commandements ?
C'est vraiment en portant notre amour parmi les hommes de ce monde que nous pouvons témoigner de notre amour envers sa Création, de fait envers son Créateur.
C'est pourquoi ce commandement, même au sein de l'Ancienne alliance, fut lié en un seul.
C'est pourquoi ce qui est vrai lors du jour du Fils de l'homme l'est aussi et « toujours » en ce jour de l'homme.

Ainsi, y a-t-il lieu de juger, de porter réprimande aujourd'hui plus qu'hier ?

N'ayez donc aucune crainte, ce qui est sacré le restera et ce qui est dorure ou faux-semblant ne peut que se convertir ou se transformer …

Mis à jour le 29 juin 2017