Le Fils et les fils

Y a-t-il parmi les hommes quelqu'un à qui il faudrait faire reproche d'entendre ou de s'abstenir d'écouter l'explication des hommes ?

En vérité, si quelqu'un a un doute sur l'une ou l'autre des paroles des hommes, il a liberté et il peut se référer à un autre mot dont il connaît la signification ou à une phrase différente dont il peut percevoir le sens.

Lorsqu'un mot est dit trois fois, faudrait-il pour autant en conclure qu'il ne posséderait pas une définition ou une origine unique, un aboutissement ou une conséquence égale et identique ?
Parce qu’une phrase ou une parabole est répétée de telle façon qu'elle puisse être entendue de tous, faudrait-il, puisqu'elle a été entendue et écoutée par tous, en nier plus avant et l'origine et son implication ?

Parce qu'il y a liberté de comprendre dans la complexité comme dans la simplicité, ceux qui ne se satisfont pas de ce qui leur parvient directement par la lumière, les esprits tortueux, peuvent chercher longtemps alors que les tout-petits comprennent d’emblée et de cœur ce qui est dévoilé ouvertement.

Si quelqu'un émet critique et pense qu'il ne peut y avoir d'unicité, qu'il ne peut y avoir de famille qui a un Père, un Fils et le suivant à qui le Fils le révèle, alors en effet il ne pourra comprendre que quelque chose d'unique a été proclamé.

Ainsi donc, et qui plus serait, si la paternité, la filiation et le fil, la relation qui existait venait à disparaître, l'humanité pourrait encore pour quelques jours, affirmer qu'il y a une maternité, une conception et ce même fil, une relation de la mère envers son enfant.

Et quant bien même cette dernière disparaissait à son tour, il perdurerait une fraternité, un frère et une relation qui lierait les hommes avant que toute humanité ne succombe.